De l'ancienne église, il ne subsiste que le chœur du 15e siècle. Les registres paroissiaux mentionnent que le 10 mai 1663, Didier Simonin laboureur demeurant à Grandvezin (hameau de Crévic) fut inhumé en la chapelle Saint-Sébastien et donna à l'église de Crévic un "calice d'argent". La nef actuelle fut reconstruite au 18e siècle. La première pierre a été posée le 29 mai 1751 par trois frères, Joseph baron de Feriet, seigneur du Dordal et conseiller d’État du duc Stanislas, Jean-Nicolas de Feriet, seigneur du ban de Crévic et François de Feriet, aumônier du roi de Pologne et chanoine de Saint-Mihiel, qui a béni ladite pierre. L'église achevée a été bénite le 14 novembre 1751 par Jean-François Marulier, curé de Crévic.
L'ancienne église contenait plusieurs plaques funéraires, aujourd'hui disparues. La plaque funéraire de Dominique Simonin, décédé en 1740, a été encastrée dans le mur gouttereau sud.
Richard Pierson, architecte à Lunéville a établi en 1809 le devis estimatif de la réfection générale de l'église (charpente de la couverture du choeur, plancher au-dessus de la nef).
Les cloches ont été fondues en 1875 par Martin et Beurnel, fondeurs à Nancy. La restauration de la tour (crépi, ardoises, et arêtiers) a été réalisée en 1894 selon le devis de Fromont, architecte à Lunéville. La tribune a été réalisée par les frères Picot, menuisiers, sur les plans de l'architecte Vautrin en 1861.Elle porte les initiales V et L enlacées, pour Lyautey et Villemotte, nom de la mère du maréchal, laquelle a participé financièrement à l'érection de cet ensemble. L'orgue qui date probablement de la seconde moitié du 19e siècle et qui provient du couvent de Flavigny-sur-Moselle, a été posé par Charles Didier et Van Caster, facteurs à Nancy, et inauguré le 28 février 1904.
Le bois de Crévic, fut le théâtre de combats lors de la bataille de la Trouée de Charmes aux premiers jours de la Première Guerre mondiale (24 au 26 août 1914). Les vitraux ont été installés lors de travaux de réfection en 1921; celui du choeur, offert par le Maréchal Lyautey, est signé Georges Janin, peintre-verrier à Nancy. Sur ce vitrail, on peut observer une représentation du château, demeure familiale depuis le début du 15e siècle, détruite lors du conflit, et les armes de la famille Lyautey. Les armes portées sur les vitraux sont celles des familles châtelaines de la commune : de Feriet, Lalance, de Villemotte et Saulnier de Fabert.