La première féculerie apparait dans les Vosges en 1933, reprenant un principe mis au point en Alsace par Bloch en 1810. La fécule est extraite du jus lavage des pommes de terre râpées par décantation. Cette petite industrie, souvent familiale et saisonnière, se développe très rapidement au milieu du 19e siècle, prenant son essor vers 1860. Le département en compte près de 300 en 1878 (B. Dutel : monographie de la fécule dans les Vosges, 1902). Sur le territoire de la montagne vosgienne 28 sont créées durant l'année 1859, 64 sont répertoriées en 1880 (Chevreux). Certaines communes en comptent jusqu'à 6 (Corcieux). Leur déclin va être rapide lui aussi, face à la concurrence étrangère le cours de la fécule chute. Les féculeries vosgiennes ne perdurent que grâce à la qualité de leur production (médaille d'or aux Expositions universelles de 1867, 1878 et 1900) et à l'adoption du statut de coopératives dès le début du 20e siècle. Leur nombre tombe à 75 en 1902 et faute d'une véritable industrialisation de la fabrication, les dernières cessent leur activité en 1968. Souvent abritées par de vastes bâtiments, aujourd'hui reconvertis, les installations sont trés peu conservées. Sur le territoire de la montagne voisgienne, une seule féculerie a conservé une partie de ses installations (Jussarupt). En limite de ce territoire, 3 féculeries les ont conservées ( Harsault : IA88001804, La Neuveville-devant-Lépanges : IA88001799, Chenevières IA54000931).
Fiche
Á rapprocher de
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Les petites industries hydrauliques des Hautes-Vosges
Hautes-Vosges
Voir
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féculerie hydraulique
La Neuveville-devant-Lépanges, Mont la Ville, La Féculerie
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féculerie hydraulique
Harsault, Moulin Gentrey, 1200 Le Moulin Gentrey
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présentation de l'étude thématique de la petite industrie hydraulique des Hautes-Vosges (opération en cours)
Hautes-Vosges
Sommaire
Aires d'études | Hautes-Vosges |
Dénominations | féculerie |
Adresse |
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Bâtiments de l'ancienne féculerie, élévation antérieure, vue de trois quarts droit.
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Féculerie-scierie de Jussarupt, bâtiment principal, sous-sol : cuves de lavage de la fécule.
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Bâtiments de l'ancienne féculerie, cave de stockage des pommes de terre.
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Bâtiments de l'ancienne féculerie, élévation postérieure.
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Bâtiments de l'ancienne féculerie, élévation antérieure.
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Bâtiments de l'ancienne féculerie, élévation postérieure.
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Féculerie-scierie de Jussarupt, bâtiment principal, élévation antérieure vue de trois-quarts gauche.
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Extrait de plan. Plan pour l'établissement d'un pont en bois.
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Vue de l'ensemble des bâtiments.
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Vestiges de la féculerie de la Grande-Feigne, élévation antérieure.
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Vestiges de la féculerie de la Grande-Feigne, intérieur des bâtiments, vestige de la roue par le dessus.
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Féculerie-scierie de Jussarupt, bâtiment annexe, calorifère de séchage de la fécule.
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Bâtiments de l'ancienne féculerie, élévation postérieure, vestiges de la roue.
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Bâtiment de l'ancienne féculerie, élévation postérieure du seul bâtiment subsistant.
Période(s) |
Principale :
19e siècle
Principale : 20e siècle |
L'extraction de la fécule des pommes de terre nécessite peu d'énergie, mais beaucoup d'eau. Les féculeries s'installent au pied du massif vosgien, souvent sur les sites de moulins profitant de l'énergie produite par les roues hydrauliques. Les bâtiments sont très divers, construits en moellon hourdis à la chaux faiblement enterré. Le rez-de chaussée abrite les installations de lavage des pommes de terre, râpe, décantation et lavage de la fécule. Le séchage, le blutage (pas forcément obligatoire) et l'ensachage ont lieu à l'étage. Le stockage des pommes de terre se fait parfois en cave, mais souvent à l'étage permettant une alimentation des machines par gravité. Les résidus de râperie sont conservés plusieurs mois dans des fosses à l'extérieur afin d'être "repassés" pour produire une fécule de seconde qualité.
Toits | tuile mécanique |
Murs |
pierre
bois essentage de planches enduit moellon pierre de taille |
Décompte des œuvres |
repérées
64 étudiées 2 |