lotissement

Ensemble de 6 maisons formant lotissement construites en 1710 par et pour l'architecte Christophe André sur un terrain cédé par les frères capucins (IA54002939). Cet ensemble s'inscrit dans le cadre d'un plan urbanistique voulu par le duc de Lorraine, Léopold 1er, qui impose l'alignement des façades sur la rue (ordonnance du 2 janvier 1710). Le couvent des capucins étant élevé en retrait, il se trouve dans l'obligation de combler le vide entre le bâtiment conventuel et la rue. Ne voulant pas réaliser les travaux nécessaires, les moines cèdent la propriété de cet espace à l'architecte, à charge pour lui de construire ces 6 maisons, les capucins se réservant l'usage des combles ainsi que 3 couloirs (toujours existants entre les parcelles 209 et 210, 211 et 212, 212 et 213). De plus ils obtiennent en échange les services de l'architecte pour remettre en état une partie de leur bâtiment et leur construire une 7e maison (dans l'alignement des 6 autres : il s'agit du n° 149 actuel, intégré à l'ancien couvent), comprenant 2 pièces en rez-de-chaussée servant de vestibule et de parloir au couvent. Cet ensemble a été dénaturé au cours des 19e et 20e siècles par le percement de vitrines en rez-de-chaussée, modification de certaines baies, surélévation (n° 153) et reconstruction totale d'une des maisons (n° 151).

Ensemble de 6 maisons ou immeubles en alignement sur la rue, formant lotissement à l'exception du 1er immeuble (n° 151 BW 213, IA54003072) qui est en rupture totale avec l'ensemble, l'édifice ayant été entièrement reconstruit. Les 5 maisons suivantes sont très proches en élévation ; elles sont toutes à 3 niveaux, mis à part le n° 153 (BW 212), qui, bien que surélevé d'un étage, conserve une façade conforme à celles de l'ensemble. Chaque maison compte 3 travées, les niveaux sont séparés par des bandeaux ; les baies, à linteau droit, sont d'un module identique, à l'exception de celles du n° 157 (BW 211), aux proportions différentes ; certaines sont marquées par un chambranle en pierre. Les rez-de-chaussées sont occupés par des commerces, devantures et vitrines venant rompre l'homogénéité des élévations.