maison du chanoine Nicolas Bagneulx actuellement immeuble

Maison construite pour le chanoine Nicolas Bagneulx à partir de 1607, dans le cadre du lotissement destiné à accueillir les membres du chapitre de la primatiale de Lorraine (AD 54 : 3 E 1901, G 330). La liste de ses occupants successifs n'est pas connue. Elle est vendue le 31 mars 1789 par l'ex chanoine Léopold Barail à François Antoine Mageny magistrat, et sort ainsi du domaine du chapitre primatial peu avant la Révolution. Dans la première moitié du 19e siècle, la cage d'escalier est modifiée (construction d'une façade côté cour) et le second étage est surélevé pour accueillir des chambres de domestiques. Une annexe à usage de garage est construite sur la rue des Chanoines dans le 1e quart du 20e siècle.

Maison de chanoine composée d'un corps de bâtiment principal (corps A) situé entre cour et jardin, et flanqué côté cour d'un corps en retour (corps B) abritant l'escalier rampe sur rampe en charpente. L'accès à la cour est assuré par une ruelle commune avec les maisons voisines et accessible depuis un porche situé 23 rue Montesquieu (accès originel remplacé par une entrée côté jardin). Le corps A compte deux étages carrés et présente des façades à travées qui ont conservé pour partie les dispositions d'origine : fenêtres carrées à meneau (dites "jumelles" dans les marchés de travaux) en rez-de-chaussée sur cour, fenêtres à linteau droit mouluré en quart-de-rond et agrafe avec vestige de meneau et traverse en pierre au premier étage. Le rez-de-chaussée est plus bas que le premier étage. Un large couloir latéral traverse le corps A depuis le jardin jusqu'à la cage d'escalier et dessert les quatre pièces du rez-de-chaussée, dont une cuisine côté cour qui possède une cheminée en pierre de taille à linteau droit porté par deux piédroits en console fortement débordants, et deux chambres côté jardin dotées chacune d'une niche à fourneau encadrée de pilastres corinthiens cannelés en plâtre. L'étage est composé de quatre pièces, celle qui donne accès à l'escalier étant lambrissée de hauteur et ornée d'une niche à fourneau. Les trois autres sont agrémentées d'un lambris de hauteur côté façade et de lambris d'appui sur les autres côtés ; elles présentent un plafond dont les poutres maîtresses ont été plâtrées. Présence d'un parquet "en fougère" dans une des pièces de l'étage.