La carte archéologique signale qu’un site à tegulae a été découvert en 1879 au lieu-dit Marembois, et un autre est signalé en 1889 à 500 m au sud-est de la commune. A 1500 m au sud-est d’Adompt, des débris de constructions et des ossements semblent antérieurs au 17e siècle (AD88 – 11T20/140).
Le toponyme en -court indique que Gelvécourt est certainement apparu lors de la vague de peuplement entre le 7e et le 9e siècle ap. J.-C.. Adompt est mentionné à partir 1305, mais l’église paroissiale saint Martin (IMH : 03/03/1926) et la maison forte (IA88031980) remontent au XIIe siècle.
Le ban d’Adompt, s’étendant sur Gelvécourt et Begnécourt, faisait partie en 1594 du bailliage de Girancourt, bailliage des Vosges, prévôté de Dompaire et de Valfroicourt, et à partir de 1751 du bailliage et maîtrise de Darney, coutume de Lorraine. Au spirituel, Adompt était le chef-lieu d’une paroisse comprenant aussi Gelvécourt, Bainville, Bégnécourt et la basse-cour de Bonfays. Il appartenait au doyenné de Porsas (Poussay), au diocèse de Toul, puis à l’évêché de Saint-Dié, et dépendait du Chapitre de Remiremont (Lepage et Charton. 1845).
Gelvécourt-et-Adompt beaucoup souffert lors de la guerre de Trente ans, des suédois et des soldats du Vicomte de Turenne (11T20/140). Puis l’épidémie de peste en 1636 laisse Adompt sans habitants (Idoux. Les ravages de la guerre de Trente ans dans les Vosges.1912). Le village ne compte que 28 habitants en 1710 (Lepage et Charton. 1845).
La seigneurie s’étendant sur Adompt, Begnécourt et une partie de Pulligny appartient à la famille Gennetaire d’environ 1600 à 1720, période à laquelle les propriétés passent au marquis de Ville-sur-Illon. Elles sont ensuite vendues comme Bien National (dont la ferme attenant au château) en mars 1790 au fermier du marquis (AD88 – 11T20/140).
A cette période, l’abbé Jean-Antoine Maudru, né à Adompt (1742 – 1820) est évêque constitutionnel des Vosges de 1791 à 1802. (AD88- 11T15/35).
Lors de l’établissement des communes, les ¾ des propriétés bâties d’Adompt font partie de la communauté de Gelvécourt, la partie ouest dépend de Begnécourt, à qui elle paie sa contribution foncière jusqu’en 1847. Begnécourt abandonne ses droits sur Adompt en échange d’une portion de forêt, en vertu de l’Ordonnance Royale du 14 janvier 1847 (AD88- 11T15/35 ; 11T 20/140). La commune est dénommée Gelvécourt-et-Adompt à partir de 1961.
La population du village passe de 144 habitants en 1793, jusqu’à 267 personnes en 1846, son maximum. Puis, elle chute progressivement pendant le siècle et demi suivant en raison de l’exode rural (77 hab. en 1982). Le nombre de personnes dans la commune tend à s’accroître ces dernières décennies (110 hab. en 2017).
Au milieu du 19e siècle, il existe une carrière de grès sur le territoire d’Adompt, ainsi que la tuilerie Maudru, qui produit des tuiles renommées pour la qualité de la terre employée, leur dimension (56cmx21cm) et leur bonne cuisson. Augmentées par celles de deux autres tuileries, les productions annuels s’élèvent à 350 à 400 000 pièces, et fournissent à la presque totalité de la consommation du canton de Vittel et une partie de ceux de Mirecourt et de Dompaire. (Lepage et Charton. 1845). La tuilerie de Constant Blot, puis son fils Lucien, est en activité jusque vers 1906-10 (AD88-6M748).
Avant l’installation du système d’adduction d’eau vers 1976, le village est alimenté par un ensemble de puits, des fontaines et des lavoirs dans chaque hameau.La présence de la Villa Robert Mathis construit en 1891 à Adompt, et du Chalet de Belle-vue, (Grandgeorge) de 1905, est également à remarquer.